Waorani

Enquête sur la déculturation des Amérindiens waorani

Territoire

Trésor de l’Amazonie équatorienne, l’immense région du Yasuni – 4 fois plus grande que l’île de la Réunion – est l’un des lieux les plus riches en biodiversité de la planète et classée en réserve de la biosphère par l’UNESCO. 

Territoire ancestral du peuple indigène Waorani dont l’origine est encore inconnue, cette ethnie amérindienne de chasseurs guerriers dépend exclusivement de la forêt. Ils ne seraient plus que quelques milliers répartis en plusieurs communautés reculées. 

Enjeux

La région du Yasuni recèle d’importants gisements de pétrole. Malgré la création d’un Parc National, la pression des compagnies pétrolières est toujours aussi forte. Déforestations, pollutions et conflits en tout genre sont légions depuis plusieurs décennies. 

Mais la menace la plus sournoise et la plus dangereuse qui pèse sur les waorani est certainement l’introduction déraisonnée de notre monde moderne et de sa société de consommation qui s’infiltre dans ces communautés autochtones par les grandes pistes ouvertes dans la forêt par les pétroliers et qui permettent l’établissement des colons agricoles, de leurs villages puis des villes. 

Aujourd’hui connectés au monde moderne, les waorani subissent une fracture sociale irréversible, jusqu’au coeur des familles où les jeunes générations partent vers les villes tandis que les anciens souhaitent maintenir leur mode de vie ancestral, centré sur la forêt. La déculturation est rapide et brutale et reflète l’enjeu auxquels sont confrontés la majorité des peuples amérindiens d’Amazonie : est-ce qu’ils vont réussir à co-évoluer avec notre monde moderne ou est-ce qu’ils vont disparaitre dans notre monde ? 

Projet

Les Waorani sont l’un des derniers peuples premiers d’Amazonie à avoir été contacté. 

Aujourd’hui, désormais connectés au monde moderne ils voient leur culture aspirée dans la nôtre…

Afin de mieux comprendre ce fait de société inquiétant, récurrent, j’ai monté une expédition pour aller sur le terrain et mener des enquêtes sociales au sein d’une de ces communautés. Nous avons défini un protocole d’investigation en s’appuyant sur une méthodologie ethnographique basée sous la forme de questionnaires que nous avons rempli avec le maximum d’amérindiens rencontrés. Nous avons également interviewé des acteurs clés du territoire pour élargir cette analyse et nous avons procédé à une observation exhaustive des impacts environnementaux locaux afin de pouvoir apprécier la capacité de résilience de ces populations. Enfin nous avons défini des pistes de solutions sociétales, culturelles, écologiques et économiques, qui pourront aider les communautés waorani à maintenir et valoriser leur culture sans nécessairement revenir en arrière et se couper du monde.

Documentaire

Ce projet de documentaire témoigne de la volonté des waorani de lutter contre la déculturation de leur peuple et la disparition de leur identité tout en visant un horizon de solutions.

Véritable outil de communication, ce documentaire leur est également dédié pour les aider à sensibiliser et à encourager d’autres communautés voisines.

Teaser du film « Waorani, à l’orée d’un nouveau monde » : Cliquez ici.

« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse »

Albert Camus

« Il ne faut pas les laisser dans l’ombre car l’ombre est préjuciable à l’avenir de ces sociétés là.
Parce que quand on les oublie, on ne s’aperçoit même plus qu’ils ont disparu » 

Nicolas Hulot

réalisation
Caroline LELIÈVRE et Philippe MISTRAL
Production
Groupe Wide Studios
ANNÉE
2023
DURÉE
52 MINUTES
diffusion
TÉLÉ PAESE - FESTIVALS DE FILMs FRANCE + EUROPE

Équipe

Caroline Lelièvre

Co-réalisatrice

Fanny Rubia

Anthropologue

Sandra Avril

Zoologue

Équipe

Accompagné par Caroline, une amie réalisatrice naturaliste rompue aux tournages en conditions difficiles et motivée pour m’aider à construire cet important documentaire, j’ai pu monter une équipe idéale avec les profils mixtes qui m’intéressaient.

Afin de mener à bien mon projet, je me suis entouré d’une base scientifique composée d’une zoologue passionnée, d’une botaniste contemplative et d’une anthropologue sensible pour étudier respectivement les impacts sur la faune, la flore et l’humain.

Mais au delà des compétences scientifiques j’ai recruté aussi et surtout des personnes avec des compétences humaines, particulièrement empathiques afin de créer du lien, de l’échange, du partage avec les populations locales d’une manière tout simplement plus naturelle que méthodique.

C’est donc une douzaine de profils variés au total qui ont constitué cette équipe. Un groupe d’amis surtout, tous venus d’horizons différents pour soutenir une cause commune et cette richesse de profils volontaristes a également permis de construire une magnifique aventure humaine.

Galerie MÉDIAS

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